Nous enveloppons le corps dans du plastique transparent, un matériau du quotidien élevé au rang d’importance cérémonielle.
C'est bon marché, fragile, jetable, et pourtant nous le drapons avec révérence, comme s'il s'agissait d'un vêtement sacré.
Au-dessus de ces contraintes, nous portons des bijoux, des ornements non pas de soumission, mais de satire.
Ce n’est pas simplement de la mode, c’est du théâtre.
Même en liant, nous choisissons d’éblouir.
Même dans la performance, nous injectons de la vérité.
Laissez le plastique suffoquer, mais laissez l’esprit rugir.
Le décor est planté. Les costumes sont ironiques. Et les acteurs ? Assurément vivants.
Bague Pharaon
Un cylindre. Pas de joyaux. Pas d'éclat. Que de la présence.
Coulé en laiton, un métal peu précieux pour un titre surfait.
Porté non pas pour célébrer le pouvoir, mais pour le remettre en question.
L'anneau est lourd, dénué de cérémonie, et pourtant il résonne comme une couronne.
Ce n’est pas pour les dirigeants, mais pour ceux qui se souviennent de ce que coûte le règne.
Ce n'est pas un bijou. C'est un accessoire. C'est de la résistance, portée à la main.